France
November 10, 2006Source: ARVALIS
- Institut du Végétal
LE MAÏS CONFIRME SA
RUSTICITE, SANS POUVOIR EXPRIMER TOUT SON POTENTIEL EN 2006
Avec un rendement de l’ordre de
83q/ha, voisin de celui de 2005, une humidité basse à la récolte
et des prix actuellement soutenus, les producteurs de maïs
devraient aboutir à un bilan économique convenable en 2006. Et
pourtant les incertitudes ont plané tout au long de la campagne
: manque de moyens de protection des semis, alors qu’il y a
recrudescence des ravageurs, à-coups climatiques, possibilités
d’irrigation souvent limitées, pression de foreurs de tige
exceptionnelle. Le maïs montre encore sa rusticité mais il
manque peu de chose pour qu’il exprime vraiment son potentiel.
Le bilan de campagne maïs 2006
va probablement s’établir entre 83 et 85 q de rendement moyen à
l’hectare. C’est une bonne performance quand on se rappelle les
extrêmes climatiques que nous avons connues : froid et gelées de
printemps, canicule en juillet au moment des floraisons, pluie à
nouveau et fraîcheur en août. Ces difficultés climatiques
expliquent (en maïs grain comme en maïs fourrage) la très grande
hétérogénéité des situations et des rendements que le chiffre
moyen recouvre. Le bilan physiologique ci-joint, précise
d’ailleurs les conséquences de ces aléas que nous avons pu
observer dans certaines parcelles.
Au-delà de ces accidents, il se
confirme bien que c’est le progrès génétique récent du maïs qui
a permis, cette année encore, de limiter les dégâts, mais aussi
la technicité des agriculteurs qui portent une attention très
professionnelle à la conduite de leurs cultures.
En effet, on observe, plus que d’habitude, dans des situations
apparemment comparables de « confort », des différences
importantes entre agriculteurs : avantage aux dates de semis
précoces, effet de la qualité de l’implantation, du soin apporté
à l’irrigation (dates de démarrage et d’arrêt, rythme pendant la
floraison), de la densité, de la date de récolte. On observe
aussi un effet variétal car il semble bien qu’en année
difficile les différences soient exacerbées.
Outre cette hétérogénéité des
performances, ce qui marquera l’année, est une nouvelle
progression spectaculaire du parasitisme. La carte présentée
dans ce dossier montre notamment la progression spectaculaire
des noctuelles, pyrales et sésamies, surtout dans des latitudes
de plus en plus septentrionales. La verse occasionnée par les
galeries de ces insectes foreurs dans les tiges, les chutes
d’épis, les pertes de poids de mille grains et dans certains cas
la dégradation de la qualité sanitaire, pèseront dans le
résultat final. A cela s’ajoute le constat déjà fait au
printemps de la montée continue des ravageurs du sol : l’absence
de protection efficace de la culture contre les insectes coûte
cher aux maïsiculteurs.
Au final, l’équation économique
du maïs grain sera meilleure qu’en 2005, sous l’effet des prix
principalement. L’augmentation des coûts de séchage a conduit
souvent les producteurs à laisser sécher sur pied les plantes
au-delà du raisonnable et en prenant des risques économiques à
la récolte (verse, chute d’épis, égrenage, qualité sanitaire).
A l’avenir, un bon compromis de précocité des variétés devra
être trouvé pour conjuguer potentiel de rendement, sécurité à la
récolte et normes de qualité sanitaire.
PREMIER BILAN
PHYSIOLOGIE 2006 : DES HYBRIDES PLUS SOUPLES MIS A RUDE EPREUVE
L’année 2006, avec ses
accordéons climatiques importants, ses renversements thermiques
extrêmes, a permis de tester le comportement et la résistance du
matériel génétique maïs actuel.
Le premier constat est la
souplesse croissante des hybrides face aux contrastes
climatiques. Cependant, deux types d’accidents -quelquefois
spectaculaires- ont été notés dans certaines parcelles. Des
interprétations fausses ont pu être portées. Ce bilan
synthétique a pour but de faire le point sur le diagnostic
physiologique porté par les spécialistes de ARVALIS - Institut
du végétal sur les accidents 2006.
Trois types d’accidents sont
relevés, ils correspondent à trois stades précis du
développement du maïs :
- Des stérilités totales des
plantes, avec absence d’épi, sur des maïs de toute taille,
notées surtout au nord de la France (Nord-Est, Nord-Ouest).
Les stérilités d’épis primaires provoquent souvent le départ
d’épis secondaires ou tertiaires des étages inférieurs,
accompagné fréquemment de digitations (puis de charbon
commun). Ces accidents sont la conséquence du froid et des
gelées de fin mai qui ont affecté le bourgeon terminal au
moment de la « transition florale », soit autour de 10
feuilles du maïs.
- Des problèmes de
fécondation (épis lacunaires, couronnes manquantes, épis de
taille normale sans grain ou quelques grains isolés). Ces
phénomènes sont liés au stress hydrique du mois de juillet
et à des problèmes d’alimentation des ovules entraînant des
retards de croissance des soies, voire des difficultés
d’émission. Ces problèmes engendrent une protandrie plus ou
moins accentuée (pollen dispersé avant l’émission de soies).
Les peuplements clairs, les appareils végétatifs
squelettiques peuvent aggraver le phénomène à cause d’une
élévation excessive des températures au niveau de l’épi. Sur
les hybrides, l’effet direct de températures élevées sur le
pollen est rare.
- Des stress d’alimentation
(eau, azote, appareil végétatif dégradé par le parasitisme)
après la floraison ont pu provoquer des régulations de
couronnes ou de rangs d’ovules fécondés dont le remplissage
a été interrompu. Ils donnent des épis caractéristiques.
Diagnostic
physiologique maïs - campagne 2006
STADE |
CAUSE ET
IMPACT PHYSIOLOGIQUE |
COMPOSANTE
DE RENDEMENT AFFECTEE
|
CONSEQUENCES SUR LA STRATEGIE DE CONDUITE DE CULTURE |
Implantation
(mai)
|
Fort impact de la date
de semis (avantage aux semis antérieur au 5 mai) et de
la qualité de travail du sol (enracinement). A
l’inverse, difficultés cumulées pour les semis tardifs
pris en ciseaux par la séquence froide puis sèche.
|
Densité plantes |
Avantage à la
stratégie des semis « précoces » notamment dans l’Ouest
et le Sud-Ouest. |
STADE « B »
50 % de feuilles finales visibles (fin mai – début
juin) |
Températures très basses de la dernière
semaine de mai
-> effet direct sur le haut des feuilles des gelées
blanches
-> Par contre impact significatif sur
l’initiation des épis : avortements épis primaires,
stérilité ou digitation. Effet variétal, effet latitude
(nord Seine > nord Loire > sud Loire) : intensité selon
le niveau et la durée des températures minimales autour
du stade B
->Protandrie accentuée sur les épis
secondaires et tertiaires (3 jours de décalage de
floraison supplémentaire par étage d’épi)
->Effet possible sur le nombre de
rangées d’ovules
>Entrenoeuds sous épis raccourcis,
insertion très basse. Petits gabarits
Nombre de feuilles inférieur à la normale, quelquefois
Indice foliaire inférieur à la normale
|
Impact direct limité
Impact sur la fertilité, nombre d’épis
et toutes composantes sur épis secondaires
Nombre de rangs inférieurs à la
normale
Aucune composante
affectée directement
|
Conséquences sur les
semis ultra-précoces (mars) à l’avenir
Choix matériel
végétal
- Coïncidence avec des traitements
herbicides de post-levée (sulfo. + hormones).
- Effet variétal ?
-Inconvénient pour le contrôle des
mauvaises herbes ;
- Mauvaise régulation thermique du peuplement ;
- Indice foliaire Vs potentiel de rendement.
|
DU STADE B A LA
PREFLORAISON MALE (JUIN) |
- Mise en place
normale du peuplement. : croissance normale des plantes.
- Impact négatif des démarrages d’irrigation trop
tardifs par rapport au stade maïs, notamment pour les
semis précoces. |
Nbre de grains / rang |
- Arbitrage fin
d’irrigation des céréales et démarrage de l’irrigation
du maïs |
DE LA
PRE-FLORAISON MALE A LA FECONDATION
(JUILLET) |
Températures et stress
hydrique croissants
->Rupture d’alimentation
des plantes et des ovules croissants au cours du mois
de juillet : plutôt diagnostic de protandrie directe ou
indirecte : les maïs contemporains bien alimentés sont
normaux
->Soupçon d’effets ombrage dans certains cas : nord
Loire, Aquitaine
->Problèmes de déploiement de soies liés au stress
hydrique
->Problèmes d’arrêt de grossissement d’épis (<
floraison mâle)
->Températures provoquant des « brûlures » de feuilles
mais aussi des symptômes de « mise en veilleuse » des
maïs (plantes enroulées toute la journée) en culture
sèche. Les peuplements clairs accentuent le stress
thermique dans la végétation.
|
Nombre de grains/rangs
-couronnes de grain
manquantes (en haut ou en bas de l’épi), rafles et soies
vertes
- épis lacuneux
|
- Les floraisons
précoces sont plutôt avantagées (< 5 juillet) ;
- Problème pour les
conduites à irrigations limitantes ainsi que les
cultures sèches ;
- Forte variabilité
selon les variétés |
DE LA FLORAISON AU STADE LIMITE D’AVORTEMENT DES
GRAINS (SLAG)
(juillet – août) |
- Régulation
importante de couronnes de grains fécondés sur les
floraisons précoces : rangs entiers (opposés à la tige)
ou couronnes supérieures : souvent 500 gr/m² sur les
maïs irrigués à floraison précoce. |
Nombre de grains/rang
aggravé par indice foliaire dégradé (cicacelles)
|
- Avantage aux
floraisons plus tardives (après 10 juillet)
->problème pour les
stratégies d’esquive
|
DU STADE LIMITE
D’AVORTEMENT DES GRAINS (SLAG) AU REMPLISSAGE
(août) |
- Climat en général
plus favorable
- Reverdissement d’appareils végétatifs sans grain (Pays
de la Loire)
- Froid et humide |
Poids de mille grains
et poids spécifique |
- Scénario assez
favorable aux fusariums
->surveillance |
BILAN DE CAMPAGNE
MAÏS FOURRAGE: DE
FORTES HETEROGENEITES
Les rendements en
maïs fourrage sont très inégaux en 2006, la faute au climat :
période froide en juin au stade transition florale, chaud et sec
au moment de la floraison, fraîche en août. Dans ces conditions
les erreurs agronomiques ont pu coûter cher. Heureusement,
l’arrière saison favorable a été propice au remplissage des
grains et au maintien de l’appareil végétatif. La teneur en
matière sèche est généralement comprise entre 32 et 36%, voire
plus dans les zones à fort stress hydrique.
Après un mois d’août frais et
pluvieux, le mois de septembre plus favorable a permis au maïs
fourrage d’arriver à maturité dans de bonnes conditions. Les
récoltes de maïs fourrage, qui avaient commencé début août en
catastrophe dans les régions les plus touchées par le manque de
pluviométrie estival, se sont déroulées dans de bonnes
conditions climatiques durant tout le mois de septembre. Après
une année climatiquement difficile, les rendements et les
qualités sont très hétérogènes.
Au 1er septembre, après
l’épisode caniculaire de juillet, et malgré un mois d’août frais
et pluvieux, les cultures de maïs fourrage ont gardé une
certaine avance de maturité par rapport à la normale.
Selon les régions et les dates
de semis, cette avance est de 5 à 10 jours. Les températures
froides d’août ont réduit l’avance enregistrée au 31 juillet, à
la fin de l’épisode caniculaire. Les floraisons ont été
relativement précoces, courant juillet selon les régions et les
dates de semis. Les ensilages s’annonçaient donc précoces.
Cependant, les rendements sont
très hétérogènes. On observe une très grande hétérogénéité entre
les régions et à l’intérieur de la plupart des régions. Les
dates de semis, la qualité de l’implantation, la pluviométrie
limitée en juin et juillet et les fortes températures estivales
expliquent cette hétérogénéité. Il en est de même pour la
qualité.
Le mois de septembre a été
généralement favorable au maïs fourrage : températures
excédentaires, lumière disponible et alimentation hydrique
correcte à bonne. Les plantes ont bien fonctionné, la production
de matière sèche par photosynthèse et le transfert des sucres
vers le grain se faisant correctement. La maturation des grains
a été bonne, voire rapide dans certaines régions. Les appareils
végétatifs se sont maintenus en l’état par rapport à ce qu’ils
étaient au 1er août, à la sortie de la période caniculaire.
La météo clémente de septembre
a aussi permis de réaliser les chantiers dans de bonnes
conditions. Du sud au nord, les chantiers d’ensilages se sont
déroulés sur tout le mois de septembre et se sont terminés vers
le 10 octobre, sauf exceptions liées aux dates de semis tardives
dans certaines régions septentrionales. Cependant, les chantiers
de récolte se sont faits à des taux de matière sèche
relativement élevés, de 32 à plus de 36 %MS plante entière.
Les températures favorables, la maturation rapide
des grains et l’aptitude à rester vert des appareils végétatifs
expliquent pourquoi les éleveurs se sont laissés dépasser par
l’évolution des taux de matière sèche.
Au niveau national, les rendements observés
confirment la grande hétérogénéité des maïs fourrages du cru
2006. Une large frange Nord-Ouest (Nord de la Bretagne,
Normandie, Picardie, Nord et Ardennes) présente les meilleurs
résultats, quoique inférieurs à 2005. A noter que cette zone de
bons résultats moyens est plus restreinte que les années
précédentes. Aux zones traditionnellement touchées par la
sécheresse (Pays de la Loire), il faut ajouter en 2006 l’Est
(Lorraine, Bourgogne, Franche-Comté) et surtout une partie de la
Bretagne où on observe des transferts de surface grain vers
l’ensilage. Plus au sud, l’hétérogénéité est très forte. Les
maïs en sec ont beaucoup souffert, même en terres profondes et
en marais. Les maïs irrigués ont de moins bons résultats que les
années précédentes et présentent une certaine hétérogénéité.
Les taux de matière sèche sont relativement
élevés, parfois au delà de 36%. Les analyses de valeurs
alimentaires sont en cours. Les premières données confirment la
grande hétérogénéité des situations.
TOUR DE FRANCE DES MAÏS FOURRAGE
EN PAYS DE LA LOIRE /
POITOU-CHARENTES
Les ensilages se sont faits pendant la 2ème
quinzaine d’août et début septembre, à des taux de matière sèche
relativement élevés. Les résultats sont très hétérogènes liés à
la pluviométrie estivale, avec un fort effet de date de semis.
Les semis les plus tardifs, souvent avec un faible développement
et sans épi, ont été ensilés tôt (bocage est) à des niveaux de
rendements de 6 à 7 tMS/ha.
Pour les semis à dates habituelles, les rendements varient selon
la qualité de l’implantation et la pluviométrie de juin et
juillet : de 7-8 tMS/ha (< 1500 gr/m²) à 15-16 tMS/ha, voire
plus de 18 tMS pour les zones les plus chanceuses (ex. Montaigu
85). Le Centre Bocage (Cholet) est très touché ainsi que la
Gâtine des Deux-Sèvres. La Loire Atlantique et le sud Mayenne
sont aussi touchés. Les ensilages d’hybrides tardifs irrigués
sont bons. Localement on observe des transferts de grain vers
l’ensilage.
En
sud Mayenne, sud Sarthe , les
maïs n’ont reçu aucune précipitation. Des maïs ont été ensilés
fin août à 1,50 m de haut ou distribués en vert ou broyés dès la
fin juillet. Malgré le manque de pluie, dans cette zone, les
maïs semés avant le 5 mai et surtout bien implantés ont tenu le
choc : 6 à 8 tMS/ha avec des épis ; on s’attend à des valeurs
alimentaires acceptables dans ce cas là.
EN NORMANDIE
Les maïs ont bien terminés la campagne, avec
un grand développement et plus de 3500 grains/m2 bien remplis
grâce à un mois de septembre favorable. Les rendements vont de
15 à 18 tMS/ha. On annonce des records de rendement pour cette
région. Les récoltes se sont faites avec une légère avance,
courant septembre. Aucune inquiétude, la qualité sera bonne.
Le Perche
a plus souffert d’un manque de pluviométrie estivale : les maïs
sont moins réguliers, et on constate quelques mauvaises
surprises…
EN BRETAGNE
Les semis ont eu lieu du 25 avril au 15 mai.
Les parcelles de semis précoces sont en général plus belles que
celles de semis tardifs, avec un fort effet agronomique. On a
observé un double gradient ouest-est et nord-sud avec une limite
climatique plus septentrionale que d’habitude (Ouest et Nord
plus arrosés que Est et Sud). En 2006, les zones touchées par la
sécheresse et les températures élevées s’étendent à la Bretagne
centrale. Seuls le
Finistère et le nord
des Côtes d’Armor sont épargnés. Les rendements moyens
s’établiront en général autour de 13 tMS/ha, avec une grande
moitié sud très hétérogène de 7 à 12 t, et de meilleurs
résultats sur le nord de la zone. Les récoltes se sont
échelonnées sur septembre, parfois début octobre dans les
secteurs les plus tardifs, avec souvent des taux de MS
relativement élevés. On observe les mêmes problèmes de stocks
fourragers en Bretagne centrale qu’en Pays de la Loire. Les
transferts de maïs grain vers le fourrage sont nombreux.
EN NORD PAS-DE-CALAIS ET PICARDIE
Comme en nord Bretagne et Normandie, les maïs
ont bien profité du mois de septembre après un mois d’août
particulièrement pluvieux. Les appareils végétatifs restés verts
ont fonctionné et les grains se sont correctement remplis. Dans
le Nord de la France, la canicule de juillet a peu marqué les
maïs fourrage. Il y a cependant un fort effet date de semis
comme partout, accompagné d’un effet agronomie. Les récoltes ont
débuté vers le 10 septembre et se sont terminées début octobre,
en avance par rapport à la normale. Les rendements sont bons
pour les semis avant 5 mai, de 14 à 17 tMS/ha, en léger recul
par rapport à 2005 ; 11 à 15 tMS/ha pour les semis tardifs et
selon l’agronomie de la parcelle. Les éleveurs se sont souvent
fait surprendre par la maturité du grain à la récolte, alors que
les appareils végétatifs sont restés verts. Les taux de matière
sèche sont relativement élevés – de 32 à 37 %MS - La qualité
semble bonne. Le mois de septembre a, encore une fois, fait la
différence. Il n’y a pas eu de transfert de récolte, les
éleveurs préférant refaire des stocks de fourrage que vendre le
grain.
DANS L’EST
La situation est contrastée. Les maïs des
Ardennes enregistrent de bons rendements (quoique inférieur à
2005) et de qualité. Les récoltes ont débuté vers le 10
septembre.
En Lorraine, les résultats sont très hétérogènes. Les
rendements, de 8 à 14 tMS/ha, et la qualité sont hétérogènes,
avec un effet date de semis amplifié par les sols lourds et le
déficit pluviométrique de juin juillet.
En Alsace, Franche-Comté et Bourgogne, les gabarits sont
corrects, plus petits pour les semis tardifs. L’hétérogénéité
est forte à cause du fort déficit hydrique estival. Les
rendements sont moyens à faibles, très hétérogènes.
En Rhône-Alpes, les maïs de sols profonds ou irrigués –
majoritaires - sont beaux.
L’auvergne, plus arrosée, présente des maïs très corrects.
Grand Sud-Ouest
Dans les
piémonts des
Pyrénées , les maïs des zones d’élevage ont été
particulièrement bien arrosés cet été. Les maïs sont très beaux
et les transferts seront plutôt de l’ensilage vers le grain :
rendements 15 tMS/ha et plus… mais les récoltes ont été faites à
taux de matière sèche élevés.
Dans le sud du Massif central (Aveyron, Tarn…),
les maïs sont moyens et très hétérogènes, tant en rendement
qu’en qualité. Dans ces régions, se pose le même problème de
stocks que dans l’Ouest avec des recherches de maïs à acheter
sur pied dans les vallées.
ESTIMATION PRODUCTION MAÏS GRAIN 2006
(y compris semences)
ESTIMATION OCTOBRE 2006
|
Surface
Estimation SCEES |
Rendement
Estimation
ARVALIS |
Production |
|
(1
000 ha) |
(q/ha) |
(1 000
T)
|
Nord-Picardie-Normandie
Bretagne
Pays de Loire
Poitou Charentes
Champagne-Ardennes
Alsace-Lorraine
Bourgogne-Franche Comté
Rhône-Alpes
Provence
Languedoc Roussillon
Auvergne-Limousin
Ile de France
Centre
Midi-Pyrénées
Aquitaine |
79,7
110,0
113,2
150,6
42,5
142,4
67,5
118,4
4,3
3,5
37,7
29,0
116,0
176,2
313,6 |
88
80
72
85
77
85
72
88
71
50
85
75
87
83
84 |
701,4
880,0
815,0
1 280,1
327,3
1 210,4
486,0
1 041,9
30,5
17,5
320,5
217,5
1 009,2
1 462,5
2 634,4 |
FRANCE |
1505,5 |
82,6 |
12 435
|
Source : ARVALIS – Institut du
végétal
LE MAÏS GRAIN 2006 EN CHIFFRES
1 505 000 hectares,
c’est l’estimation de la surface de maïs grain et de maïs
semences qui sera récoltée (source SCEES)
1 420 000 hectares,
c’est l’estimation de la surface en maïs fourrage pour 2006
83 q/ha, c’est
le rendement moyen national du maïs grain estimé en octobre 2006
par ARVALIS - Institut du végétal
50 000 ha,
c’est l’estimation des surfaces de maïs grain qui ont été
transférées pour la récolte de maïs fourrage
500 à 700 000 tonnes,
c’est l’estimation de la perte de maïs grain pour la ferme
France due au défaut de protection des jeunes cultures de maïs
par manque de solutions de protection efficaces
6000 hectares,
c’est la surface de maïs suivie par Farmstar en 2006. Cela
concerne 242 agriculteurs et 514 parcelles encadrés par trois
organismes économiques du Sud-Ouest
5000,
c’est le nombre de visiteurs venus découvrir Maïs au Futur les
20 et 21 septembre 2006 sur l’Agrosite de Pau -Montardon
ANNEXES
TRUC ET ASTUCES
Accéder aux visuels des colloques ARVALIS -
Institut du végétal ayant traités du maïs en 2006
- Composer l’adresse de notre extranet dédié
www.colloques.arvalisinstitutduvetal.fr
- puis le code d’accès réservé à chaque colloque :
Mycotoxines
: les solutions d’aujourd’hui et de demain - avril 2006 - bbg88hg
Valoriser céréales et protéagineux dans l’alimentation
animale : 26 septembre 2006 - 22373qx3
Accéder aux posters de Maïs au Futur
- Composer
www.maisaufutur.com
- Puis consulter « documents » |