Montpellier, France
October 25, 2007
Le
Cirad et L’Institut international d’ingénierie de l’eau et
de l’environnement (2iE- Groupe EIER-ETSHER) organisent du 27 au
29 novembre 2007 à Ouagadougou (Burkina Faso), une conférence
internationale intitulée « Enjeux et Perspectives des
Biocarburants pour l’Afrique ».
« L’Afrique se pose de nombreuses questions sur les
biocarburants », explique d’emblée Gilles Vaitilingom, chercheur
à l’Unité propre de recherche (Upr) Biomasse-énergie du Cirad,
«ce congrès permettra la rencontre entre acteurs, décideurs et
bailleurs pour évaluer le potentiel des biocarburants en Afrique
». Cette évaluation sera réalisée par des panels d’experts sur
la base d’étude de cas et de situations existantes. En lien avec
le groupe 2iE et dans le cadre du projet Bepita, Le Cirad
participe déjà au Burkina Faso et au Cameroun à des cycles de
formation sur les spécificités liées au climat et au type de
biomasses disponibles ainsi qu’aux technologies de conversion
énergétique de la biomasse.
Défis et risques des agrocarburants
Les organisateurs du congrès souhaitent mettre en évidence les
opportunités et impacts environnementaux et socio-économiques de
la production de biocarburants en Afrique. « Les africains ont
les ressources nécessaires, ils ont la canne à sucre,
l’arachide, les huiles végétales et produisent sucre et amidon
pour la fabrication de l’éthanol » précise Gilles Vaitilingom.
Sur un plus long terme, la plante entière pourra être utilisée
pour produire essence et diesel de synthèse. Faut-il encore
démontrer la rentabilité de cette filière nouvelle afin que
soient mis en place une réglementation et un système ouvert aux
investissements du secteur privé.
Présidée par le gouvernement du Burkina Faso, cette conférence
internationale est placée sous l’égide de l’UEMOA (Union
économique et monétaire Ouest Africaine) et de la CEDEAO
(Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest). Le
ministère français des Affaires étrangères et européennes en est
le principal financeur avec différents bailleurs de fonds
internationaux comme l’Ademe (Agence de l'environnement et de la
maîtrise de l'énergie), le FFEM (Fonds français pour
l’environnement mondial), l’AFD (Agence française de
développement), le PNUE (Programme des Nations unies pour
l'environnement), l’Union européenne, le Groupe énergétique
international Total.
Sessions plénières et tables rondes s’efforceront également de
montrer les impacts sur la production alimentaire, l’eau, les
sols et la biodiversité dans son ensemble. Il s’agit en effet
d’adopter des schémas d’exploitation de la biomasse respectueux
de l’environnement propre à chaque pays africain et de ses
systèmes de cultures vivrières. Les bases d’une politique
énergétique ambitieuse pour l’Afrique sont à définir.
En savoir plus :
le site de la conférence :
http://www.biocarburant-afrique.org/
le site de l’Unité propre de recherche (Upr) Biomasse-énergie
http://www.cirad.fr/ur/index.php/biomasse_energie |
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