Bagnolet, France
January 31, 2008
Source:
Confédération
paysanne
L'association Kokopelli
vient d'être condamnée à de lourdes amendes dans le cadre de son
procès contre le GNIS
(interprofession de la semence) et la FNPSPF (fédération des
industriels de la semence) pour concurrence déloyale. A travers
cette décision, c'est la sauvegarde de la biodiversité cultivée
dans les fermes et les jardins qui est directement proscrite.
En effet, la biodiversité des plantes et des animaux, toujours
en mouvement, a été préservée depuis des millénaires par les
communautés paysannes et permet aux agricultures de s'adapter
aux défis du changement climatique. Le traité international sur
les Ressources Phytogénétiques pour l'Alimentation et
l'Agriculture dont l'objectif principal est la sauvegarde de la
biodiversité et qui reconnait les droits des paysans de
conserver, utiliser, échanger et vendre des semences de ferme a
été ratifié par la France en 2007.
Comment l'état français peut-il justifier d'une part reconnaitre
ces droits aux paysans et d'autre part condamner les initiatives
visant à les concrétiser?
La Confédération paysanne exige à nouveau que l'Etat français
mette en place un règlement permettant :
- la commercialisation des
semences destinées à conserver la biodiversité dans les
champs, et
- l'échange libre de
quantités restreintes de semences de variétés non inscrites.
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