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France: La clause de sauvegarde - décryptage d’une procédure

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February, 2008

Source: Débats et Echanges sur les Biotechnologies en Agriculture (DEBA)
Flash Biotech Actu, Février 2008

Un communiqué gouvernemental du 11 janvier dernier annonçait la décision de déclencher la clause de sauvegarde pour la culture du maïs OGM MON810, le seul maïs biotechnologique cultivé en France à des fins commerciales. Cette décision, prise « en application du principe de précaution », s’appuie sur les conclusions du Comité de préfiguration de la Haute Autorité sur les OGM faisant état « d’éléments scientifiques nouveaux ».

En quoi consiste la clause de sauvegarde ?

Le déclenchement d’une clause de sauvegarde est régi par la législation communautaire directement applicable et qui l’emporte sur le plan national. Tout État membre de l’Union Européenne peut y recourir en démontrant l’existence de « faits scientifiques nouveaux » présentant des risques pour la santé humaine ou pour l’environnement. C’est l’article 23 de la directive de 2001 sur la dissémination volontaire d’OGM qui permet à un État de ne pas utiliser sur son territoire un produit autorisé au niveau de l’UE.

Le gouvernement français a déclaré vouloir engager une procédure auprès de la Commission européenne qui dispose alors de 60 jours pour invalider la demande ou transférer le dossier à l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire) en vue d’études complémentaires.

C’est au regard des « faits scientifiques nouveaux » avancés et de la réponse de Monsanto que Bruxelles se prononcera. Jusqu’à ce jour, aucune des raisons motivant le déclenchement d’une clause de sauvegarde par des États membres n’a, après de nouvelles analyses, apporté de justifications susceptibles de remettre en cause les autorisations délivrées par l’UE. Les procédures d’évaluation des OGM sont très détaillées aussi bien au niveaux national (Agence Française pour la Sécurité Sanitaire des Aliments, ex Commission du Génie Biomoléculaire) et européen (EFSA), qu’au niveau d’instances internationales auxquelles la France participe activement telles que l’OCDE et le Codex.

Qu’il s’agisse d’aspects environnementaux, ou d’aspects relatifs à la santé humaine ou à la santé animale, la CGB aussi bien que l’AFSSA ont émis nombre d’avis favorables réitérés sur des produits OGM, le dernier datant de juin 2007. Les agences restent attentives aux multiples études publiées, même après l’autorisation d’un produit.

Les étapes de la procédure en cours concernant le MON 810

25 octobre 2007 : le Président annonce à la fin des travaux du Grenelle de l’environnement la
« suspension » des cultures de maïs Bt en France. Le discours indiquait alors « l’activation de la
clause de sauvegarde jusqu’à l’entrée en vigueur de la loi relative aux biotechnologies ».
En 2007, plus de 22 000 hectares ont été cultivé à partir de semences distribuées par 8 agro
fournisseurs.

31 octobre 2007 : le texte de loi sur les OGM est présenté en Conseil des ministres. La
« suspension » est évoquée en attente de l’avis de la Haute autorité provisoire.

6 décembre 2007 : un arrêté parait au J.O annonçant « le gel des cultures » du maïs Bt jusqu’au 9
février 2008

9 janvier 2008 : le Comité de préfiguration de la Haute autorité sur les OGM rend un avis (1). Son
analyse négative est contestée tant par des scientifiques que par des politiques. (2)

11 janvier 2008 : Le gouvernement annonce sa décision de déclencher le processus de « clause de
sauvegarde » auprès de Bruxelles

16 janvier 2008 : Le ministère de l’Agriculture avise officiellement Monsanto, détenteur de la
technologie

30 janvier 2008 : Réponse de la société Monsanto (3). Dans son courrier argumenté (40 pages), la
société Monsanto souligne que les dispositions de l’article L.535-2 du code de l’environnement
invoquées « ne sont pas applicables en l’espèce, tant pour des raisons de procédure que pour des
raisons de fond » et réaffirme l’absence de risque sanitaire et environnemental du maïs en question.

31 janvier 2008 : L’AGPM et Orama annoncent leur intention d’introduire un référé devant le Conseil d’Etat pour « faire suspendre l’application de ce futur arrêté d’interdiction »

Pour en savoir plus :

• (1) http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/09.01.08_-_Avis_emis_sur_la_dissemination_du_MON810_cle6d1bd7.pdf
• (2) http://agribiotech.free.fr/joudrier.htm
• (3) http://www.monsanto.fr/pdf/Analyse_scientifique_version_francaise.pdf

L’association Deba, qui regroupe des sociétés actives dans le domaine des biotechnologies végétales, œuvre pour donner accès à des données actualisées et susciter un dialogue constructif sur les plantes biotechnologiques.
Elle compte six membres fondateurs : BASF, Bayer CropScience, Dow AgroSciences, Pioneer, Monsanto et Syngenta.

 

 

 

 

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