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Résultats de la consultation des agriculteurs de Terrena - prudence sur les ogm, changements dans les pratiques agricoles

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Ancenis, France
March 5, 2008

Source: Terrena

3 100 agriculteurs de Terrena répondent : Prudence sur les ogm, changements dans les pratiques agricoles

Une démarche unique

3 100 agriculteurs des régions des Pays de la Loire, du Poitou-Charentes et de Bretagne, soit 12% des adhérents de Terrena, ont répondu à des questions touchant aux OGM, mais aussi à l’emploi des phytosanitaires et des engrais chimiques ainsi qu’à la place de l’agriculture biologique et des biocarburants
dans leur coopérative. C’est la première enquête réalisée à cette échelle auprès du monde agricole. Ces données nouvelles permettent de connaître précisément l’état de l’opinion des premiers intéressés sur l’avenir de leurs pratiques agricoles.

Du premier semis aux décisions du conseil d’administration de Terrena

35 ha de culture de maïs Mon 810 avaient été semés en 2007 par Terrena pour acquérir une expertise sur ces cultures. Ces cultures ont été en grande partie détruites et le reliquat moissonné a été consigné. La coopérative, dans l’attente de décisions politiques claires, voulait connaître la position de ses adhérents agriculteurs sur ces cultures mais aussi sur les changements de pratiques agricoles abordés par le Grenelle de l’environnement. Début janvier 2008, 34 réunions ont été organisées, les agriculteurs présents ont pu débattre et s’écouter. Un questionnaire a été envoyé aux 26 000 adhérents de la coopérative. Les résultats sont là et les administrateurs de Terrena ont pris des décisions importantes, qui marquent un changement dans les pratiques agricoles de la coopérative, en phase avec les défis futurs : respect de l’écologie et productivité.

1 - OGM : Terrena s’impliquera dans la recherche sur les biotechnologies…

57% des adhérents de Terrena ne rejettent pas le principe des OGM sur leurs exploitations. Ce résultat confirme le sentiment perçu au cours des débats organisés en janvier que, même si une majorité d’agriculteurs ne voient pas une nécessité immédiate à l’utilisation du maïs Mon 810, la majorité ne veut pas exclure, par principe, cette technologie des pratiques futures de l’agriculture. En conséquence, Terrena décide :

  • de mettre en place une veille technologique active sur l’ensemble des recherches dans le domaine des biotechnologies : génomique, marqueurs génétiques, OGM, bio-contrôle, micro-organismes et lutte biologique à l’échelle mondiale. Pour cela, Terrena souhaite s’appuyer, si possible, fortement sur les pôles de compétitivité du végétal et appelle à la mise en place d’une véritable dynamique régionale en matière de recherche associant le maximum d’acteurs régionaux y compris les collectivités territoriales,
  • d’établir des partenariats en France dans le domaine de la recherche avec les instituts de recherche publics et les entreprises de façon à ne pas «décrocher» des technologies qui pourraient être demain déterminantes en matière de compétitivité des entreprises et des exploitations agricoles. 

… mais ne commercialisera pas de semences OGM à ses adhérents en 2008 et 2009.

Si la majorité des agriculteurs ne refuse pas le principe des OGM, la grande majorité demande à leur coopérative de ne pas s’engager dans ces cultures maintenant. 19 % des adhérents de Terrena sont absolument contre les OGM et 4% des adhérents de Terrena sont absolument pour les OGM. 77 % des adhérents se retrouvent sur des attitudes plus nuancées. 61 % des adhérents de Terrena souhaitent le maintien d’un moratoire sur les cultures d’OGM en plein champ le temps que la recherche avance et 68% demandent à leur coopérative de ne pas commercialiser de semences OGM maintenant.

En conséquence, Terrena décide de ne pas commercialiser de semences OGM à ses adhérents en 2008 et 2009, même si la loi l’autorise, et de renouveler cet engagement au-delà si les conditions d’une cohabitation pacifiée de ces cultures avec le reste de l’agriculture ne sont pas réunies. Compte tenu de ces décisions, Terrena restitue les semences récoltées en 2007 aux obtenteurs, en contrepartie d’un engagement de ces obtenteurs de ne pas les commercialiser en France. Terrena travaillera activement à la création d’un lieu de concertation entre les différents modes de productions agricoles (agri bio, agriculture sous signes de qualité, conventionnelle) et les différents utilisateurs de l’espace agricole (apiculteurs, écologistes, etc.) pour poursuivre le débat sur la coexistence des agricultures et sur la compatibilité des différentes pratiques entre elles. Pour concrétiser cette volonté, Terrena proposera un amendement à la loi actuellement en discussion au niveau du Parlement qui rende obligatoire la création de structures de concertation régionales (comité régional des pratiques agricoles) permettant d’établir les règles de coexistence entre les différentes agricultures.

Nutrition animale : Terrena maintient le choix du non OGM.

70% des adhérents de Terrena pensent qu’il est indispensable de maintenir un approvisionnement en soja non OGM pour la nutrition animale. En conséquence, Terrena décide de maintenir autant qu’il sera possible et aussi longtemps que l’offre existera dans les pays producteurs, une offre en soja non OGM pour la nutrition animale. Terrena engage un travail de fond sur le développement d’un approvisionnement français en protéine pour la nutrition animale et demande à l’Etat de soutenir un tel projet.

2 – Changer les pratiques agricoles

Terrena a pour objectif de réduire l’usage des phytosanitaires de 50% en 10 ans

46 % des adhérents pensent tenable l’objectif de 50% de réduction de l’usage des phytosanitaires en 10 ans. 84 % des répondants sont favorables à ce que leur coopérative leur propose des solutions alternatives crédibles à l’usage des phytosanitaires.

Terrena se met en situation d’arriver à cet objectif. Cette réduction s’accompagne de l’utilisation de produits phytosanitaires moins polluants. Terrena supprime aussi toute forme d’intéressement des conseillers de la coopérative aux volumes de phytosanitaires vendus et mettra en place une information claire et pratique concernant les phytos. Chaque agriculteur pourra connaître instantanément la dangerosité du produit pour sa santé et pour la qualité de l'eau. Auparavant cette information existait sous forme de longue fiche technique très complexe et jamais lue dans la pratique.

Terrena proposera à ses adhérents des alternatives énergétiques…

En matière d’économie d’énergie et de production d’énergies alternatives, Terrena proposera aux adhérents une offre « bilan énergétique » leur permettant d’agir sur leurs exploitations et développera le photovoltaïque sur les exploitations.

Terrena propose également la valorisation des déchets d'abattoir sous forme d'un engrais organique. Aujourd'hui ces déchets sont détruits en les incinérant, ce qui rejette du carbone dans l'atmosphère alors que dans le même temps, il faut brûler une tonne de pétrole pour obtenir une tonne d’ammonitrate. Ce projet permet de recycler ce qui constitue aujourd'hui un déchet et deviendra demain un engrais valorisable.

… et développera l’agriculture biologique

Même si l’objectif, fixé par le gouvernement, d’arriver à 6% de la surface agricole en bio en 2012 parait à la plupart difficile à atteindre, 73 % sont favorables à ce que Terrena y travaille. Terrena créera une commission agriculture biologique présidée par un administrateur délégué. La création d’une commission bio au sein d'une coopérative polyvalente sera une première en France. Terrena réalisera des essais culturaux en agri bio pour en faire profiter l'ensemble des agriculteurs et développera une démarche commerciale complémentaire des débouchés actuels vers la restauration hors domicile.

Enfin Terrena engagera des travaux de recherche dans tous les domaines nécessaires pour inventer des solutions de demain qui ne reposent pas exclusivement sur des intrants (engrais phytos, etc.). Pour la grande majorité des adhérents, même si les objectifs sont difficiles à atteindre, ils sont favorables à ce que leur coopérative leur propose des solutions qui aillent dans le sens des orientations du Grenelle de l’environnement.

Une agriculture d’avenir

Après une année de travail, Terrena a acquis la conviction que s’ouvre une nouvelle ère du développement agricole :

L’agriculture devra concilier la préservation des écosystèmes agricoles par une approche écologique avec un haut niveau de productivité pour répondre à la demande de biens alimentaires. Cela passe par une relance de l'innovation technique et de la recherche ainsi que par un retour aux fondamentaux de l'agronomie.

Ce développement passe également par une nouvelle forme de dialogue, ouvert, avec l'ensemble des parties prenantes de notre agriculture et notamment les consommateurs et les citoyens.

Il s'agit maintenant de s'engager d’urgence dans un développement durable de l'agriculture, reposant sur une production écologiquement intensive.

Dossier complet: http://www.terrena.fr/communique_presse/CP-060308.pdf

  • Les décisions de Terrena
  • Les résultats complets de la consultation des adhérents de la coopérative
  • Synthèse et analyse des résultats
  • Historique du dossier OGM pour Terrena
 

 

TERRENA est née de la volonté d’agriculteurs de valoriser durablement leurs productions animales et végétales. Unis par les valeurs de la coopération, ils ont une ambition forte pour leur territoire. Ils sont formés aux techniques les plus modernes et, accompagnés de nos ingénieurs et techniciens, sont acteurs d’une démarche de progrès.

 

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