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Des traitements de semences néonicotinoïdes en passe de suspension temporaire, sans raison suffisante


Paris, France
March 20, 2013

Vendredi 15 mars, les experts des Etats-membres n’ont pas trouvé de majorité qualifiée sur la proposition de la Commission visant à suspendre pour deux ans l’utilisation de trois néonicotinoïdes (insecticides) dans certaines cultures (maïs, colza, tournesol, pois, céréales de printemps) et pour certains usages. Ces produits sont appliqués, entre autres, en enrobage des semences pour les protéger au lieu d’effectuer des pulvérisations en plein champ.

Cette proposition est disproportionnée et inadaptée dans ses détails d’application. Elle a été émise sur la base de risques théoriques pour les abeilles et sans tenir compte, ni des observations et études d’impact réalisées en culture depuis des années avec ces produits, ni des mesures de maîtrise des risques poussières au cours du passage des semences en station jusqu’au semis. Ces mesures sont en place en France et dans de nombreux Etats membres.

Un temps exclus des mesures restrictives d’usage, l’utilisation de ces produits en protection des semences de base et des plants serait à nouveau concernée. Une telle décision mettrait en péril certaines productions de semences françaises dans les situations où les attaques d’insectes sont problématiques (taupins sur maïs dans les terres noires du Sud-Ouest, bruche sur pois potager,…). Rappelons que les semenciers et les agriculteurs-multiplicateurs sont de grands utilisateurs et protecteurs des abeilles, indispensables à la pollinisation de certaines espèces. Ils travaillent en partenariat avec les apiculteurs depuis des décennies.

De manière générale, ces produits phytosanitaires contribuent à la sécurisation et à la qualité des semences et donc à produire mieux. Ces critères très importants, associés au savoir-faire des producteurs et aux conditions pédoclimatiques, procurent un réel avantage aux semences françaises, plébiscitées dans le monde entier : la France est passée premier exportateur mondial de semences en 2012, et ce n’est pas le fruit du hasard. La filière semences a rapporté 600 millions d’euros d’excédent commercial l’an dernier.

Dans ces conditions, comment assurer la compétitivité du secteur ? Les semenciers s’interrogent sur l’opportunité de continuer à investir et innover pour l’amélioration de la qualité de leurs produits et la gestion des risques liés à l’environnement, la diversité et la sécurité des personnes, si des décisions peuvent remettre en cause les efforts de plusieurs années sans que des faits nouveaux ne soient venus les justifier.

L'Union Française des Semenciers, UFS, est le syndicat professionnel des entreprises semencières. L'UFS réunit 135 entreprises actives dans la recherche, la production et la commercialisation de semences pour l'agriculture, les jardins et le paysage. Elle est une force de propositions auprès des pouvoirs publics, filières agricoles, organisations internationales sur tous les sujets relatifs aux métiers de ses adhérents.



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Website: http://www.ufs-asso.com

Published: March 20, 2013



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