Paris, France
October 23, 2014
Le secteur semencier de maïs a confirmé son dynamisme lors de la campagne 2013/2014 et démontre année après année sa robustesse en dépit d’un environnement règlementaire et politique peu favorable.
La France, leader européen de la production de semences de maïs et premier exportateur mondial
Les ventes de semences produites en France continuent à progresser grâce à l’augmentation de la sole maïs en Russie et plus généralement aux gains de parts de marché des semenciers « occidentaux » à l’Est, qui ont compensé le recul des surfaces de maïs dans l’Union Européenne (- 1,8%, estimation UFS). Les exportations de semences de maïs ont contribué très positivement à la balance commerciale du secteur français à hauteur de 460 millions d’euros en 2013/2014 (Chiffres provisoires - source GNIS).
Les entreprises semencières poursuivent leurs investissements dans la modernisation et l’agrandissement de leurs outils de production en France et maintiennent le rythme des programmes de recherche. Le programme de production de semences de maïs a atteint ainsi, au printemps 2014, un niveau record avec près de 2500 variétés produites sur 93 500 ha. Véritable grenier à semences, la France répond à la diversité des besoins des agriculteurs européens.
Le progrès génétique : un gain continu
Les semenciers maïs apportent des progrès aux agriculteurs et éleveurs grâce à leur capacité à innover et à offrir de nouvelles variétés adaptées à leurs besoins et aux contextes culturaux (tolérance aux maladies, aux insectes, au stress hydrique…). Plusieurs études indiquent un gain de rendement annuel de 1.2 quintal par hectare et par an en maïs grain et de 1% en fourrage : des gains de production significatifs avec des intrants sans cesse optimisés. L’apport de la génétique en fourrage est parfois moins connu, il sera en 2015 l’un des axes majeurs de communication de la filière auprès des éleveurs avec la campagne : « Ma vache, mon maïs fourrage et moi, … 50 ans de progrès » qui vient d’être lancée lors du Sommet de l’élevage.
2015 : vers la fin des incertitudes ?
La dynamique économique du secteur ne saurait cacher les difficultés et incertitudes auxquels les semenciers font face et qui pèsent sur la compétitivité future du secteur. L’absence d’harmonisation des méthodes d’échantillonnage et d’analyse de la présence fortuite de maïs génétiquement modifié dans les semences de maïs conventionnelles, et d’un seuil officiel comme il existe en alimentaire, laissent les entreprises dans l’impossibilité de répondre de manière satisfaisante à la réglementation. Cette insécurité juridique pèse sur les entreprises et nous espérons que l’année 2015 sera l’occasion d’une gestion pragmatique et raisonnable de ce dossier. Un autre sujet majeur : les traitements de semences, qui sont très souvent contestés, et doivent être appréhendés au regard des solutions qu’ils apportent pour les agriculteurs notamment pour réduire les quantités de produits phytosanitaires au champ.
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