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Les Journées de Printemps de l’Association Française pour la Production Fourragère (AFPF) - La fertilité des sols dans les systèmes fourragers


France
May 5, 2015

Paris, 8-9 avril 2015

Les Journées AFPF 2015 ont été l’occasion de faire un point complet sur la fertilité des sols dans les systèmes fourragers. Au final, 18 intervenants et plus de 150 personnes ont pu échanger pendant 2 jours sur cette thématique au coeur des enjeux de productions fourragères et en lien avec la mise en oeuvre des principes de l’agroécologie. Réalisées avec la collaboration de l’Association Française d’Agronomie (AFA) et du COMIFER, ce rendez-vous a été une véritable occasion pour partager les dernières références et connaissances concernant l’impact des nouvelles pratiques sur la fertilité physique, chimique et biologique des sols.

Ces Journées de l’AFPF ont permis de présenter des synthèses, des résultats d’essais mais aussi de recueillir des témoignages sur :

1. La quantification et la qualification de la fertilité des sols ;
2. L’impact des nouvelles pratiques agricoles sur la fertilité ;
3. Le raisonnement de la fertilisation.

1. Quantification et qualification de la fertilité des sols

Avant toute chose, la fertilité des sols a été définie relativement aux fonctions que le milieu doit remplir vis-à-vis du processus de production. Considérée dans un système de cultures, ici fourragères, cette fertilité est indissociable de la notion « d’écart au potentiel ». Elle pose la question du diagnostic de l’aptitude culturale d’un milieu dans 3 dimensions : potentialités, coûts liés à l’expression des potentialités et risques en termes de souplesse dans le choix et la mise en oeuvre des systèmes de culture.

Ensuite, l’approche dynamique de la fertilité des sols a été développée en rappelant les dimensions spatiale : (variabilité entre parcelle et intra-parcellaire du sol) et temporelle (effet à court, moyen et long terme pour la mise à disposition des éléments nutritifs).

La fertilité des sols peut-être évaluée par l’expression du potentiel productif (qualité et quantité de biomasse récoltée), par la diversité microbiologique des sols et ses effets sur la décomposition et la minéralisation des matières organiques. Néanmoins, on ne dispose pas, actuellement, d’indicateurs biologiques pertinents en lien avec l’abondance et/ou la diversité et/ou l’activité des organismes du sol permettant de faire le lien entre les changements de pratiques agricoles et la fertilité des sols.

2. Impact des nouvelles pratiques agricoles sur la fertilité des sols

Le choix des pratiques agricoles (cultures principales et intermédiaires, gestion des résidus de culture, travail du sol…) a des impacts sur la nature, la quantité, la localisation et la vitesse de décomposition des biomasses végétales restituées aux sols. Parmi les pratiques agricoles pouvant améliorer la fertilité des sols, l’introduction de légumineuses dans les rotations, dans les prairies, ou encore l’utilisation des effluents d’élevage ont été très largement développées au cours de ces 2 journées.

L’installation d’unités de méthanisation dans les exploitations de polyculture-élevage s’accompagne d’une évolution des pratiques (valorisation des couverts, répartition et quantités d’engrais de ferme apportés…). Au-delà de la très grande variabilité de compositions et de valeurs fertilisantes des digestats, les travaux présentés mettent en évidence que le moindre potentiel de stockage de carbone du digestat restitué par rapport à l’engrais de ferme initial est en grande partie compensé par l’adaptation des pratiques : périodes d’apport supplémentaires dans la rotation, généralisation des couverts d’interculture… Par ailleurs, la dynamique de décomposition des digestats dans le sol est encore mal connue et peu de références agronomiques sont disponibles. L’impact des digestats sur la fertilité des sols fait l’objet de travaux de recherche qui apporteront des nombreuses références dans les années à venir.

3. Raisonnement de la fertilisation

La fertilisation a un double objectif : satisfaire les besoins nutritionnels des cultures et prairies et améliorer l’état de fertilité des sols.

En élevage, l’utilisation des engrais de ferme permet de restituer les éléments minéraux (azote, phosphore, potassium…) aux sols agricoles et permet de limiter l’utilisation de ressources non renouvelables comme les phosphates. Cependant, les caractéristiques des produits résiduels organiques (PRO), des matières fertilisantes d’origine résiduaire (Mafor), la disponibilité potentielle de leur azote (qui dépend de la proportion d’azote minéral et de la vitesse de minéralisation de l’azote organique) sont diverses et conduisent à des valeurs fertilisantes et amendantes différentes, rendant le raisonnement de la fertilisation plus difficile. Dans ce contexte, l’analyse au laboratoire de ces engrais permet d’en faire une meilleure utilisation. Par ailleurs, la date et les conditions climatiques le jour de l’apport ont un impact sur l’efficience de l’azote et peuvent générer, dans les situations les plus défavorables, des risques de pertes par lixiviations ou gazeuses.

En France, comme dans le reste de l’Europe, les pratiques de fertilisation sont soumises au respect des réglementations en vigueur, énoncées par la directive Nitrates. Les modalités d’applications de cette directive sont très différentes selon les Etats membres. Ainsi, on peut observer au sein des pays européens des variations des doses limites de fertilisants azotés permises, des différences de références de rejet azoté par les animaux ou des différences de périodes d’épandage autorisées (en dépit de situations agricoles relativement similaires).

Les travaux présentés lors des Journées de l’AFPF ont mis en évidence de nombreuses pistes de recherches pour afin d’améliorer la fertilité des sols des systèmes fourragers. L’importance du fonctionnement biologique des sols et la nécessité de valoriser les éléments minéraux N, P et K issus des engrais de ferme au sein des exploitations agricoles ont été soulignées. Enfin, les échanges et débats soulevés lors de ces Journées soulignent combien il est nécessaire de prendre en compte les enjeux économiques (rentabilité des systèmes agricoles…) et environnementaux (émissions de gaz à effet de serre...) lorsque l’on s’intéresse à la fertilité des sols afin d’avoir une évaluation plus large et globale des impacts induits par la modification des pratiques à l’échelle de l’exploitation ou du territoire.

Les exposés sont détaillés dans les Actes des Journées de l’AFPF 8-9 avril 2015. Le recueil est en vente à l'AFPF au prix de 20 euros ttc + frais de port.

Pour plus d’informations, voir : www.afpf-asso.fr



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Website: http://www.afpf-asso.org

Published: May 5, 2015

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