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La sélection des graminées et légumineuses fourragères - Un travail de patience et de passion, un progrès considérable pour l’élevage


Paris, France
July 6, 2015

Chaque année, c’est une trentaine de variétés qui passent avec succès les sévères épreuves de l’inscription sur les listes du Catalogue Officiel Français des Variétés. Et pour aboutir à cette inscription, il aura fallu environ une quinzaine d’années de travail.

Ce dernier commence par la tenue d’une collection de plantes de la même espèce gérée par le sélectionneur et le nombre de ces plantes oscille entre 10 000 et 30 000. Celles-ci sont cultivées individuellement, on trouve, ainsi, environ  une plante par mètre carré dans une pépinière puisque elles sont toutes différentes les unes des autres!

Pendant trois années, le sélectionneur va passer devant chacune de ces plantes, plusieurs fois par an et noter ses caractéristiques : démarrage en végétation, précocité, résistance aux maladies, port des feuilles, pousse estivale, gabarit.  

Le choix des parents est primordial : les bons parents font les bons enfants

Après une sélection sévère, moins de 5% des plantes de la pépinière vont être retenues et être testées comme parents des futures variétés. Le sélectionneur va faire se croiser entre elles ces plantes par groupe d’une dizaine en fonction des qualités recherchées pour la nouvelle variété. Pour éviter les fécondations fortuites, par d’autres plantes, elles sont isolées dans un ilot entouré d’une végétation haute qui fait office de barrière pollinique. Ce regroupement isolé s’appelle un polycross.

Les graines sont ensuite récoltées et en partie semées en micro parcelles. C’est à nouveau trois années d’observation qui vont être réalisées : démarrage en végétation, précocité, rendement au printemps, en été-automne, résistance aux maladies, remontaison, pérennité.

Pour ce faire, le sélectionneur a dû s’équiper de matériel très particulier de récolte, de pesée, d’analyse fourragère.

La semence dont les observations en microparcelles ont montré des caractéristiques intéressantes pourra soit de nouveau servir de parents dans un polycross et subir un autre cycle de sélection soit être testée dans des essais multilocaux puis, si les résultats s’avèrent probants,  présentée à un jury officiel : le CTPS (comité technique permanent de la sélection). Le CTPS va alors confier au GEVES (Groupe d’Etudes et de contrôle des Variétés Et des Semences) la mission de tester la variété candidate à l’inscription pendant 3 ans et dans 5 à 10 lieux en France, donc dans diverses conditions pédoclimatiques. Pendant ces trois années, le GEVES va remplir des « bulletins de notes ». Le premier bulletin est la DHS : distinction, homogénéité et stabilité. Cela signifie que la variété doit être suffisamment distinctes de ce qui existe déjà, que toutes les plantes qui constituent l’échantillon soient très semblables (homogénéité) et que les caractéristiques soient bien fixés dans le temps (stabilité). Le second bulletin qui s’appelle la VATE (valeur agronomique, technologique et environnementale), concerne fortement l’éleveur puisque il dévoile toutes les caractéristiques techniques de la plante par des notes: précocité, démarrage en végétation, rendement et sa répartition, résistance aux maladies, etc.  Les critères pris en compte varient selon les espèces.

La multiplication de semences certifiées pour mettre la qualité à la disposition de tous

C’est donc au bout de ces trois années que le CTPS va décider de l’inscription de la nouvelle variété. La production de la semence certifiée pourra alors être lancée dans un encadrement technique réglementaire assuré par le SOC (service officiel de contrôle) afin que la semence conserve les caractéristiques décrites lors de l’inscription. La parcelle de production puis la semence sont contrôlées. Ces conditions sont décrites par le Règlement Technique de Production des Semences. En usine, la semence est triée et conditionnée. Ce n’est pas moins de huit opérations et contrôles qui sont alors réalisés afin que la semence parvienne à l’éleveur conforme à des normes de germination et de pureté, garanties par l’accompagnement d’un certificat apposé sur le sac.
Le progrès réalisé par la sélection est considérable, avec des interactions entre les critères, par  exemple : une meilleure résistance aux maladies impactant positivement la valeur alimentaire, la quantité ingérée par l’animal et la pérennité de la plante. Le gain en souplesse d’exploitation allongée chez le dactyle impacte la sécurité face aux aléas climatiques. Les variétés de fétuque élevées à feuilles souples se traduisent par un gain en consommation et par une augmentation de la production laitière. Les exemples sont multiples. Pour bénéficier du travail de la sélection, l’éleveur doit analyser les caractéristiques des variétés et ordonner ses priorités.  

Les résultats des notations des variétés des listes du Catalogue Officiel Français des variétés sont disponibles  sur le site www.herbe-book.org



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Published: July 6, 2015

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